Pendant fort longtemps, les hommes observèrent les oiseaux dans le but de pouvoir à leur tour voler dans les airs. De de Vinci à Lillienthal, les projets et tentatives furent nombreux et pour beaucoup synonymes d’échecs.

C’est à partir de la fin du XIXème siècle que les premiers exploits d’appareils plus lourds que l’air prometteurs furent réalisés par des pionniers de l’aérien (Clément Ader, les frères Wright,  Henry Farman, …) en France, véritable berceau de l’Aéronautique!

Au début du XXème siècle, les premières écoles virent le jour brevetant des pilotes que l’on pouvait souvent assimiler à des sportifs privilégiés.

Le métier de pilote, lui, vit le jour avec l’idée de transporter du courrier par voie aérienne en 1911.

Les deux guerres mondiales contribuèrent tant à faire évoluer le métier que les appareils. D’un côté, la distinction pilote civil/pilote militaire fut faite et de l’autre, nombreuses furent les évolutions technologiques rendant les aéronefs plus sûrs et plus rapides.

Aujourd’hui, le métier de pilote offre de nombreux débouchés tant dans le civil que dans le militaire.

Mais comment parvenir à exercer ce métier?

La vidéo ci-dessous t’explique en détails les différentes voies de formation existantes et les pré-requis qu’elles exigent.

Voici quelques précisions complémentaires pour ceux qui veulent en savoir plus sur les formations:

Il faut savoir qu’en plus des différents filières (militaire ou civile / ENAC, cadet ou privé), la formation complète peut se faire de façon modulaire ou intégrée.

En intégrée, la formation complète dure 2 ans et suit un planning fixe avec un suivi rigoureux tandis qu’en modulaire, le pilote stagiaire passe les différentes qualifications à son rythme et peu ainsi prendre plus de temps et étaler les paiements. Par ailleurs, dans la grande majorité des cas, la formation modulaire coûte moins chère que la formation intégrée. 

Le choix entre les deux formules dépend donc généralement des moyens financiers et de la situation personnelle du pilote stagiaire car il peut s’agir d’une reconversion faite en parallèle d’une autre carrière ce qui limite sa disponibilité.

Dans tous les cas, dans le civil, les licences et qualifications à valider sont au minimum les suivantes:

  • ATPL théorique (Airline Transport Pilot Licence) : composé de 14 certificats (Droit aérien et circulation aérienne, Connaissance des aéronefs, Instrumentation, Masses et centrage, Performances, Préparation et suivi de vol, Performance humaine, Météorologie, Navigation, Radionavigation, Procédures opérationnelles, Principes de vol, Communications, 100 KSA), il donne toutes les bases théoriques et s’obtient généralement en une année.
  • NFQ (Night Flying Qualification) : Composée d’une partie théorique et d’au moins 5 heures de vol, elle est obligatoire pour entrer en stage CPL.
  • CPL (Commercial Pilot Licence) : Intervenant à l’issu d’une phase dite « de mûrissement » qui consiste à augmenter son expérience jusqu’à avoir autour de 200 heures de vol, le CPL permet de mettre en application les règles du transport public et se fait en environ 20 heures de vol. 
  • MEP (Multi Engine Piston) : cette qualification permet de piloter des avions multi-moteurs équipés de moteurs à pistons et se fait en 6 heures de vol.
  • IR/ME (Instrument Rating / Multi-Engine) : cette qualification permet de voler en n’utilisant que ses instruments (on parle de voler sous régime IFR pour Instrument Flying Rules) alors que jusqu’à présent, le jeune pilote utilisait des références visuelles comme des villes, des routes… (on parle alors de vol VFR qui veut dire Visual Flying Rules).
    La formation peut se faire en 40 heures de vol ou peut être divisée entre du simulateur et du vol.
  • MCC (Multi-Crew Coordination Course) : c’est un stage permettant d’apprendre à travailler en équipage. Il y a une partie théorique et une vingtaine d’heures de simulateur.
  • JOC (Jet Orientation Course) : Consiste à familiariser les pilotes avec les particularités d’un avion à réaction. C’est une formation souvent demandée par les compagnies et qui est parfois associée à la MCC. Ce stage n’a pas de fondement légal, le programme varie donc d’une école à l’autre et se déroule sur simulateur.
  • Advanced UPRT (Upset Prevention and Recovery Training) : dispensée avec une partie théorique suivie de 3 heures de vol sur avion de voltige, cette qualification familiarise le pilote avec les positions inusuelles de l’avion afin qu’il sache y faire face. C’est un pré-requis pour l’obtention d’une qualification sur avion complexe.

A tout ceci s’ajoute un certificat de maîtrise de la langue anglaise spécifique à l’aéronautique, le FCL.055D qui est composé d’épreuves écrites et orales.
Le candidat est évalué selon une échelle à 6 niveaux, 6 étant le maximum (niveau « expert »).
Pour être validé, le candidat doit obtenir au minimum un niveau 4 ce qui correspond à un niveau « opérationnel ».

L’ordre de passage des différentes licences et qualifications peut varier d’une école à l’autre. Dans le cadre d’une formation modulaire, le pilote stagiaire commencera généralement par un PPL (Private Pilote Licence) et une SEP (Single Engine Piston) ce qui n’est pas nécessairement le cas en intégré.

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